La hausse du niveau de vie des Essonniens au cœur des débats

Publié par Lat91 WebMaster le

Dans le cadre du « grand débat National » qui s’achèvera Le 15 mars, les maires et l’AMIF sont à l’initiative de la rédaction de la première synthèse des « cahiers de doléances ». Les points de vue des 2 865 contributeurs traitent le sujet de la « justice sociale », qui représente près 1/3 des revendications de la population francilienne.

Les essonniens se sont prononcés ! Pour donner suite à la crise des « gilets jaunes » de début décembre 2018, le Président de la République Emmanuel Macron avait lancé trois mois de concertation nationale sans précédent à travers toute la France. Les très nombreux retours de la population sont parvenus jusqu’aux élus, qui ont synthétisé les demandes citoyennes en « cahiers de doléances ». L’Essonne est un département, qui connaît, comme bon nombre de territoires des difficultés. En 2018, un Essonnien sur huit (12%) vit en deçà du seuil de pauvreté. Il y a donc plus de 160 000 personnes à vivre dans de telles conditions (pour 1 million 200 000 habitants). Les cahiers de doléances abordent de nombreux thèmes, tels les revenus du travail, la hausse du pouvoir d’achat, les aides sociales ou encore la « justice sociale ».

1 Essonnien sur 3 favorable à l’augmentation du pouvoir d’achat et du niveau de vie :

30 % des demandes portent sur la revalorisation du pouvoir d’achat, qui devraient offrir la possibilité d’améliorer leur niveau de vie. Celles-ci sont aussi liées au coût de la vie. La hausse des rémunérations devrait donc mieux prévenir l’augmentation généralisée et non-contrôlée des prix. Les produits de première nécessité deviennent moins accessibles pour les foyers les plus modestes. Les revendications présentées proposent des soutiens sociaux et des aides financières. Cette demande d’assistance vise en majorité les retraités, les familles ainsi que les essonniens les plus modestes. Ils demandent entre autres l’élévation des aides à la mutuelle « revenus modestes et chômeurs ». Selon certaines doléances, l’augmentation des minimas sociaux et du « minimum vieillesse » (1200€ /mois) sont perçus tel le « minimum vital ». Ce minimum favoriserait la réduction des inégalités. Le « minimum vieillesse » aurait pour objectif, d’offrir un niveau de vie plus élevé aux retraités, durement touchés par les réformes (CSG, …).

Par la même occasion, les retraités pourraient consommer beaucoup plus et ainsi relancer l’économie du pays. La famille est aussi au cœur des revendications avec une forte demande concernant la hausse des allocations pour les familles monoparentales et celles ayant plus de deux enfants. Les personnes à mobilité réduite ne sont pas oubliées. Les revendications qui leur sont propres concernent aussi surtout l’augmentation des aides sociales des personnes en situation de handicap ou en invalidité.

« L’ascenseur social » au cœur des revendications 

80 % de la classe moyenne glisse peu à peu vers des conditions de vie précaires. « Pas assez riche pour être à l’aise, pas assez pauvre pour être aidé, nous avons l’impression d’être entre deux étaux », cette observation transmise par un citoyen essonnien souligne les inégalités sociales, qui s’intensifient. La classe dite moyenne paie le plus lourd du « tribut fiscal ». En 2016, les classes moyennes représentaient près des deux-tiers de la population adulte française. Aujourd’hui, elles ne représentent plus que 50 % des adultes. Peu à peu, de nombreux ménages ont ainsi rejoint les classes les plus modestes. Leurs revendications concernent les inégalités sociales et la disparition de « l’ascenseur social ».

Beaucoup demandent le renforcement de la « justice sociale » avec la refonte des aides sociales. Nombreuses sont les revendications qui demandent à mieux récompenser et à mieux considérer la population active. Pour certaines d’entre elles, la valorisation du travail est liée à la culture du développement des richesses. Les aides sociales sont au cœur des revendications (limitation du RSA à une durée de 5 ans, mise en place d’allocations dégressives, plafonnement des aides…). De nombreuses revendications demandent donc un rééquilibrage, qui permettraient de rendre l’emploi beaucoup plus attractif. Ces revendications devraient mener un plus grand nombre de ménages vers l’emploi et l’impôt et ainsi soulager les classes moyennes.

Thomas Faigel

PHOTO AFP – AFP
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